Photo-dépilation : opportunités et challenges

Ces technologies qui transforment le marché de l'esthétique

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Devenir franchisé dans le secteur de la beauté et de la forme est une perspective alléchante pour bien des créateurs et créatrices d'entreprises. En 2014, de nombreux concepts se développent autour des techniques modernes d'épilation. Parmi elles, la photo-dépilation.

La photo-dépilation : comment ça marche ?

Aussi appelée photo-épilation, cette technique regroupe les diverses formes d'épilation par la lumière : le laser et la lumière pulsée. C'est une méthode d'épilation durable, quoique souvent non permanente, qui requiert plusieurs séances. La lumière pulsée est également utilisée pour les traitements de photo-rajeunissement afin de rectifier les imperfections de la peau. Ces technologies sont à la source d'un changement des pratiques : les appareils d'épilation personnelle sont en effet en vente libre, et ils ne cessent de prendre des parts de marché dans le secteur de l'épilation à domicile.

En franchise, les choses sont également en mouvement. Des réseaux comme Biothecare Estetika, My French Beauty Clinic et Lipotherm Center pratiquent la photo-épilation. Des enseignes se sont également montées directement autour du concept de l'épilation longue durée. Avec ses 45 salons, Radical Epil requiert un apport personnel de seulement 6.000 € et un investissement global pouvant atteindre 20.000 €. Unlimited Epil est un réseau qui se développe en licence de marque, et qui propose à la fois des services de photo-dépilation et de photo-rajeunissement. Ici, l'investissement global est de 26.000 € minimum, avec un apport personnel de 8.000 €. Enfin, Depil'tech est un spécialiste de la lumière pulsée. Avec un investissement global de 105 000 € et un apport personnel de 30.000 €, le réseau compte déjà plus de 60 emplacements en France.

Épilation à lumière pulsée : le problème de la législation

L'épilation au laser pourrait bien devenir illégale. En effet, une récente décision de l'Ordre des médecins, validée par le Conseil d'État, a établi que seuls les médecins sont habilités à pratiquer ces techniques (le laser, mais aussi l'épilation à lumière intense pulsée / lampe flash). Chaque année, des esthéticiennes sont condamnées. Au Canada, un médecin s'est exprimé contre l'emploi non qualifié de ces appareils en s'appuyant sur les témoignages de patients ayant subi des brûlures au second degré pendant leurs séances d'épilation.

En outre, une action en justice est en cours contre les marques de matériel destiné à l'épilation à lumière pulsée qui vendent à des esthéticiennes. Les instituts Mary Cohr et Guinot, représentant plus de 3.000 points de vente en France, se sont en effet groupés pour attaquer les fabricants pour concurrence déloyale.

Une question épineuse qui touche à la fois au marché de l'épilation qu'à la santé publique. Les dermatologues soutiennent en effet que si les appareils à lumière pulsée sont utilisés pour faire disparaître des tâches sur la peau, les chances de traiter d'éventuels mélanomes s'en trouvent réduites. Le cadre réglementaire devra tôt ou tard être remis à jour pour tenir compte des évolutions technologiques au sein du marché.

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